mardi 30 avril 2013

Challenge A à Z - Z comme Zen


Cet article s'adresse à celles et ceux qui veulent se lancer dans la passionnante aventure de la recherche généalogique. En effet, pour beaucoup, la généalogie est quelque chose de mystérieux qui peut se résumer à la présentation des arrières-grands-parents dans un arbre, photos et commentaires à l'appui.

Le problème est que ces arrières-grands-parents avaient eux-mêmes des parents. Et là les choses se corsent.



On peut tomber sur des communes dont les archives n'existent plus car détruites ou perdues.

On peut tomber sur des lacunes, ce qui est une variante du cas précédent mais encore plus frustrante car on peut avoir l'impression que le sort s'acharne et qu'une sorte de malédiction empêche de retrouver l'acte nécessaire à la bonne avancée de ses recherches.

On peut avoir des ancêtres qui ont décidé, sans raison apparente de déménager loin de chez eux. Et comme ils ne savaient pas écrire et que de toute façon ils se moquaient de ce qu'allait penser leur lointain descendant il n'ont pas pris le soin de laisser le moindre indice quant à leur nouvelle vie.

On peut avoir des ancêtres invisibles. Pourquoi par exemple avoir un ascendant dont on sait qu'il est né entre 1761 et 1763, qu'on lui trouve des frères et soeurs nés respectivement en 1761 et 1763, et qu'en ce qui le concerne non seulement il n'y a rien, mais qu'il ne peut rien y avoir du fait des dates de naissance de ses frères et soeurs et des réalités de la physiologie humaine ?

On peut trouver des curés qui se moque de ce que chercheront les générations futures et qui, bien entendu, au moment où cela vous aurait intéressé omettent d'écrire tout renseignement utile pour la suite de vos recherches ...

On peut trouver des ancêtres qui vivaient des des villages fantômes ... Hier ils étaient dans le village de l'Age, mais aujourd'hui non seulement ce village n'existe plus, mais en plus il semble n'avoir existé que sur l'acte de ses ancêtres ...

On pourrait ainsi multiplier les frustrations par dizaines, pour se rendre compte qu'au final elles mènent potentiellement le généalogiste à des actes pouvant mettre en danger son ordinateur ou son environnement immédiat ...


Alors, face à cela, il n'y a qu'une solution : on éteint l'ordinateur, on regarde par la fenêtre, on va couper du bois et on passe à autre chose. En d'autre termes, on reste Zen ...


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Pour aller plus loin : 


           

lundi 29 avril 2013

Challenge A à Z - Y comme Chromosome Y


Il y a quelques dizaines de milliers d'années, la femme avait un rôle prépondérant dans la société pour la raison qu'elle était capable de donner la vie et donc de garantir la pérennité de la race humaine. Ce fait de donner la vie, sans raison apparente avait quelque chose de magique et cela explique tous les cultes rendus aux déesses-mères.

Mais, avec le temps, les hommes ont deviné qu'il y avait une forte corrélation entre les relations sexuelles et la naissance des enfants. Les rôles se sont alors inversés car les hommes ont alors compris qu'ils étaient pour quelque chose dans ces naissances et qu'elles n'étaient donc pas spontanées ! Ils auraient pu en rester là, mais c'était sans connaître les hommes : les femmes ont été reléguées au rôle de porteuses d'enfants et les hommes ont régné en maître.

De l'influence du chromosome Y en généalogie ...


Il a fallu attendre quelques millénaires pour que les femmes puissent revendiquer l'égalité des droits avec ceux des hommes et, même si d'énormes progrès ont été réalisés dans nos sociétés, tout n'est pas pas parfait (les lectrices de ce billet pourront en témoigner !).

Le Chromosome Y issu des spermatozoïdes associé au X provenant de l'ovule féminin va donner un garçon, tandis que si le spermatozoïde fécondant l'ovule est porteur du Chromosome X, alors l'enfant sera une fille.

Si j'ai décidé d'intituler cet article Y comme Chromosome Y, c'est pour illustrer un phénomène que tous les généalogistes ont constaté : la prédominance de l'homme et de son pouvoir dans les documents à notre disposition.

J'ai relevé en particulier trois phénomènes marquants :
  • les actes de naissance ou de mariage débutent toujours par décrire l'homme, puis la femme
  • si une femme est témoin, elle sera décrite comme étant femme ou fille de, tandis qu'un homme sera décrit directement
  • s'il arrive assez souvent que la profession de l'homme soit précisée, ce n'est jamais le cas pour la femme, sauf dans les actes très récents
Les actes, la façon de les rédiger, leur présentation étant clairement des marqueurs de leur époque, leur simple lecture suffit à prouver que nos sociétés d'Ancien Régime, ou post-révolutionnaire jusqu'au Second Empire, pour simplifier, sont éminemment masculine. Les femmes étant un faire-valoir ou un mal nécessaire ... D'ailleurs il faudra attendre 1938 pour que les femmes cessent d'être mineures, c'est-à-dire dépendantes de leur mari pour travailler par exemple.

Ce Chromosome Y est sans doute à l'origine de bien des guerres : combien de guerres ont-elles débutées pour une histoire de jalousie masculine, à commencer par celle de Troie ... Et quand on connaît les conséquences des guerres sur la généalogie, il y a de quoi être effaré. Je prends un exemple volontairement extrémiste, mais regardons le cas de ces femmes enceintes suite à des viols pendant une guerre : comment gérer ces enfants ? Il serait à ce titre assez intéressant de relever la façon dont les curés de l'époque traitaient ces cas de naissances illégitimes ...

Heureusement que nous connaissons certaines choses par d'autres sources car la simple lecture des actes de l'atat-civil pourraient nous faire croire que les hommes travaillaient et que les femmes se contentaient d''élever les enfants ...

Ce Chromosome Y a donc été à l'origine de bien des tracas pour les porteuses du double X. Si seulement les hommes avaient su, à l'époque que c'étaient eux et uniquement eux qui étaient à l'origine de cette différenciation, alors peut-être auraient-il considéré les femmes différemment ...


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Pour aller plus loin : 



           

samedi 27 avril 2013

Challenge A à Z - X comme Marque


Il y a quelques années, je me trouvais sur un projet d'état-civil au Proche-Orient et j'ai alors été surpris de voir que certaines personnes ne sachant ni écrire ni signer les documents se contentaient d'apposer une croix en lieu et place de leur signature.

La plume, outil de base de l'écriture


Cette expérience a fait écho quelques années après lorsque je plongeais à corps perdu dans les recherches généalogiques sur mes ascendants du côté paternel puis maternel. En effet, en errant dans les registres paroissiaux de l'Oise, de la Sarthe et de la Loire, j'ai découvert qu'il y avait en gros trois sortes de personnes :
  • celles qui savaient écrire et donc signer (surtout dans la Sarthe)
  • celles qui ne savaient ni écrire ni signer (surtout dans la Loire)
  • celles qui ne savaient pas écrire mais qui avaient une marque (surtout dans l'Oise)
Or, si pour la première catégorie de personnes, le curé n'avait pas difficulté particulière, pour les deux autres en revanche, la façon d'agir différait selon les régions. En effet, face à une personne ne sachant écrire, le curé pouvait soit indiquer simplement le fait par la petite phrase rituelle "untel n'a pas signé, de ce enquis", soit considérer qu'une marque "ordinaire" pouvait valoir signature car se référant à une personne précise.

Marque de Marie Claire Luc - On  notera que tous les Luc signent sauf elle ...


C'est ce second cas qui m'a intéressé car il concernait certains de mes ancêtres de l'Oise.

Deux cas existaient alors :
  • soit le signataire apposait sa marque sans pour autant apparaître nommément dans l'acte
  • soit le signataire qui posait sa marque était cité dans l'acte et on précisait alors que ne sachant écrire, il se contenterait de mettre sa marque.
Cette volonté de faire signer coûte que coûte les paroissiens, même si la signature se limitait à une simple marque, annotée pour préciser de qui elle était issue est assez étrange. Un peu comme si le curé voulait signifier que la personne était bien présente et qu'elle assumait pleinement le contenu de l'acte ...

En tout cas, cette habitude de mettre une croix à la place de sa signature est restée dans notre culture et continue d'exister (plus rarement du fait des progrès de l'alphabétisation).

Marques simple et plus sophistiquée

Pour conclure, je dirais que cette épure de signature pouvait parfois prendre une allure plus artistique et sans être une signature où le nom était clairement lisible, elle devenait une marque vraiment personnelle qui était, selon moi, le signe évident d'une volonté de son auteur de disposer d'une signature unique et clairement identifiable, tout en ne sachant pas écrire !

Et vous, avez-vous rencontré de telles marques dans vos recherches ?

Pour aller plus loin : 



           

vendredi 26 avril 2013

Challenge A à Z - W comme WWW


Les utilisateurs d'internet le savent bien, la plupart des sites ont une adresse qui débute par ces trois lettres identiques "www". Mais savez-vous ce que ces lettres signifient ? WorldWide Web : littéralement, la Toile à l'échelle mondiale. Si ça ce n'est pas de l'ambition ...

Et bien, précisément, aujourd'hui nous avons la chance, grâce à ces trois lettres toutes simples de découvrir, partager, échanger, donner, etc.. des informations qu'il nous aurait fallu des années à récupérer jadis.

Certes, internet n'est qu'un outil, mais quel outil !



Je pourrais écrire un article de plusieurs milliers de mots sur l'usage qu'on peut faire d'internet pour la recherche généalogique mais je n'en n'ai ni le temps, ni le talent ni même le désir, la tâche étant trop ardue. Mais voici, selon moi les choses importantes qui permettent d'avoir un usage efficace du WWW en généalogie.

1) Trouver

Les moteurs de recherches ont été créés pour permettre à chacun de trouver ce qu'il cherche dans cet immense fouillis qu'est internet. Au début il y en avait plusieurs, mais avec le temps, il n'en n'est resté qu'une poignée. Et dans notre monde occidental, la référence absolue est Google !

Il suffit de saisir sa requête sous la forme de mots clefs et c'est parti pour des milliers de pages (plus ou moins pertinentes) sur le thème recherché. Par exemple, si on cale sur un ancêtre, saisir son prénom et son nom, le tout entre guillemets peut permettre de trouver un site proposant une généalogie de cette personne (ou d'un homonyme, ce qui est probable surtout si la personne a un nom courant).

On peut également utiliser les moteurs de recherche pour trouver des documents ou des images.

2) Découvrir

Même si certains départements sont rétifs, la plupart ont mis en ligne une partie des archives dont elles disposent. Ainsi, même si je fais partie des "anciens" qui ont passé des heures dans les salles de lecture des archives départementales lors de mes premières recherches, je trouve un confort incroyable à pouvoir faire des recherches en ligne depuis chez soi, sans contrainte d'horaires !

Il reste quand même que cela ne peut et ne doit être qu'un début car non seulement tout ne se trouve pas en ligne, mais encore il y a un véritable plaisir à feuilleter les anciens documents (les rats de bibliothèques me comprendront ;o)).

3) Publier

Il y a bien entendu les blogs. Plusieurs plateformes existent et les citer serait fastidieux, d'autant que cela dépend de ce qu'on veut y mettre.

Ce qui est important c'est de bien comprendre que publier ses recherches est à la fois un moyen de rendre hommage à nos ancêtres, surtout aux plus humbles d'entre eux, mais également d'aider ceux qui cherchent et ne trouvent pas ...

Et puis les emails permettent d'envoyer des messages aux personnes avec qui on a pu entrer en contact, ce qui permet, in fine, de créer du lien entre les vrais gens du vrai monde !

4) Partager

Il existe plusieurs sites dédiés à la généalogie et les plus connus en France sont sans nul doute Geneanet et Genealogie.com. Mais il n'y a pas que cela. En effet, un site comme celui de la Bibliothèque Nationale, Gallica propose des milliers d'ouvrages en consultation, dont certains sont très anciens.

Je ne serais pas complet si je ne parlais pas de Wikipedia et des réseaux sociaux. Wikipedia est une encyclopédie libre où chacun peut apporter sa contribution. Cette base communautaire propose des centaines de milliers d'articles souvent très complets et de bon niveau.

Quant aux réseaux sociaux, les plus adaptés, selon moi, à la généalogie sont Twitter, Facebook, Tumblr et Pinterest.
Twitter est un site de micro-blogging qui permet de suivre des personnes dont l'actualité nous intéresse. Les "tweets", ces petits messages de 140 caractères maximum permettent de donner des informations en clair ou des liens vers des sites plus complets.
Facebook est un réseau de partage de pages et d'informations que les fans peuvent aimer et ainsi partager avec leur communauté.
Tumblr est un réseau de partage de photographies agrémentées de textes qu'on peut suivre en s'abonnant.
Pinterest, le plus récent des quatre réseaux sociaux que je viens de citer, permet de partager des émotions liées à des photographies. Dit comme cela, ça paraît pompeux, mais allez-y et vous verrez !


Ce tour d'horizon est nécessairement incomplet mais il aura pu, j'espère, montrer que les outils dont nous disposons de nos jours sont un vrai bonheur pour les généalogistes car ils répondent à tout ce qui les caractérise, à savoir : trouver, découvrir, publier, partager.

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Pour aller plus loin :


           

jeudi 25 avril 2013

Challenge A à Z - V comme Vente


Lorsqu'on se lance dans la généalogie on commence presque inévitablement par déchiffrer les registres d'état-civil et paroissiaux à la recherche des dates de naissance, de mariage et de décès de nos ancêtres.
J'ai déjà dit à plusieurs reprises dans ce journal que cela ne constituait que le squelette généalogique. Pour lui donner davantage de vie, il faut lui apporter un peu de chair.

Il existe pour cela de nombreuses sources, et une d'entre elles se trouve dans les fonds notariaux, voire, dans certains cas (dont le mien ...) dans des archives familiales. Il s'agit des Ventes réalisées entre nos ancêtres et des tiers.

L'intérêt de ces actes de ventes est multiple.

Sceau de notaire sous la Restauration

Tout d'abord il cite nommément les personnes et donne généralement leur lieu d'habitation et leur profession, voire les liens de parenté qui les unissent avec l'ensemble des contractants s'il y a lieu. Cela est très utile car cela peut permettre de retrouver la trace d'un ancêtre qui aurait déménagé par exemple.

Et le fait de disposer d'une photographie à un instant donné des personnes en présence permet de compléter des recensements défaillants (après la Révolution Française) ou des fratries.

Ensuite, cela donne une idée des moyens financiers de nos ancêtres. Certains paient en effet leur achat directement, d'autres étalent le règlement sur 3 ans. Ensuite, au vu des sommes en jeu, on a une idée des prix pratiqués à l'époque, même si la conversion "livre" ou "franc" en "euro" n'est pas toujours aisée ...

De plus, la lecture des actes de vente nous permet de découvrir les zones géographiques concernées avec une précision intéressante car les pièces de terre vendues sont souvent définies par rapport aux voisins. On dispose alors d'une carte de voisinage particulièrement intéressante avec des noms de personne. Il sera(it) alors très riche d'enseignement de recouper ces informations avec celles des registres d'état-civil : en gros, faire le travail du fisc mais a posteriori ...

Dans le cas de la vente d'un objet meuble, on va pouvoir disposer de sa description complète et cela va donc nous donner une image précise de l'environnement dans lequel vivait nos ancêtres !

Enfin, et c'est un peu ma marotte, la lecture des entêtes des actes de vente (et d'autres d'ailleurs) nous permet de toucher du doigt la grande Histoire de notre pays. On aura ainsi :

Vente du 15 février 1786
Par devant les notaires royaux en Périgord et Angoumois soussignés, furent présents (...)

Vente du 29 brumaire VIII
Par devant les notaires publics à la résidence du canton de Lavalette, département de la Charente, soussigné (...)

Vente du 17 juin 1810
Napoléon, par la Grâce de Dieu et les Constitutions de l'Empire, Empereur des Français, Roi d'Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin et Médiateur de la Confédération Suisse, à tous ceux qui les présentes verront, salut.
Savoir faisons que (...)

Vente du 14 janvier 1828
Devant Guillaume Modenel, notaire royal à la résidence de Champagne, canton de Verteillac, arrondissement de Ribérac (Dordogne), soussigné, en présence des témoins ci-après nommés (...)

Vente du 27 novembre 1854
Devant M° Pierre Auguste Moreaud, notaire à la résidence de la commune de Champagne, canton de Verteillac, arrondissement de Ribérac, Dordogne, soussigné et son collègue exerçant dans le même canton aussi soussigné (...)

On voit tout un pan de l'Histoire de France s'écrire : passant de la sobriété de l'Ancien Régime à l'efficacité froide de la nouvelle République, puis à la pompe de l'Empire, puis à la fierté de la monarchie retrouvée sous la Restauration à la nouvelle simplicité pratique du Second Empire qui annonce déjà nos actes modernes ...


Les Ventes réalisées par nos ancêtres nous permettent donc d'entrer un peu dans leur intimité et de partager avec eux ces tranches de vie qui donne un peu de chair à ce squelette généalogique obtenu par les registres paroissiaux ou d'état-civil ...


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Pour aller plus loin : 

           

mercredi 24 avril 2013

Challenge A à Z - U comme Utérin


Le lecteur égaré doit se demander de quoi il s'agit ...

Pourtant, il s'agit bien de généalogie dont je veux parler avec ce titre.

Ne vous est-il jamais arrivé, au détour d'un acte de rencontrer des frères et soeurs utérins ? Moi si.

Je dirais même que le fait que cette précision soit mentionnée est riche à deux niveaux :
  • elle relie des personnes ayant deux patronymes différents, car s'ils sont issus de la même mère, ils chacun un père différent
  • elle donne une indication précieuse sur le patronyme des maris successifs de la mère, voire même de leur ordre d'apparition si l'âge des enfants est précisé

Ainsi, lorsque les notaires ou les curés notaient cet épithète, ils rendaient un grand service aux générations futures.

Mais, au-delà de l'aspect pratique, cette mention nous ramène à une époque où la notion très contemporaine de "famille recomposée" avait un sens particulier. Les parents ne divorçaient pas, ils mouraient jeunes ! Et comme il n'y avait pas d'assurance-vie ni de pension de réversion, ni de prise en charge par une quelconque convention collective, il fallait se débrouiller.

En général, les femmes veuves cherchaient à se remarier pour disposer d'un toit et de ressources pour pouvoir élever ses enfants du premier lit. Mais, elle se retrouvait généralement assez vite enceinte et pour peu qu'elle ait trois maris dans sa vie, chacun étant lui-même veuf, on imagine les fratries recomposées !

Les hommes eux, une fois veufs, cherchaient à se remarier car je pense qu'ils étaient absolument incapable d'élever seul leurs enfants (nous avons déjà du mal à notre époque, alors il y a 200 ans ...). Il leur fallait donc une épouse qui soit surtout mère au foyer et accessoirement, qui donne un coup de main aux champs ou à l'atelier.

Pour terminer sur ce point, il faut savoir que les termes légaux employés par nos ancêtres (et sans doute encore maintenant, mais ça je l'ignore) pour définir les liens unissant les enfants à leurs parents étaient assez précis car la situation le nécessitait. On ainsi les termes suivants :
  • frères et soeurs du même père et de la même mère : frères / soeurs germains
  • frères et soeurs du même père mais pas de la même mère : frères / soeurs consanguins
  • frères et soeurs de la même mère mais pas du même père : frères / soeurs utérins

On notera au passage que si nos anciens avaient bien compris que la gestation avait lieu dans un utérus (utérin), il semble qu'ils aient un peu de mal pour le processus de procréation (consanguin) ...


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