mardi 28 mai 2013

Des usages de la timeline en généalogie


Cela fait quelques temps déjà que je lis des questions ou des commentaires sur la façon dont les logiciels de généalogie gèrent la timeline pour les personnes rentrées dans leurs bases.

Je n'ai pas les compétences nécessaires pour faire une étude comparative sur la façon dont les timelines sont gérées par ces logiciels, mais, dans la continuité de mon dernier article, je souhaitais faire partager ma "vision" des usages qu'on peut faire de la timeline.



En effet, je me souviens qu'enfant, j'avais lu un livre d'histoire qui présentait de manière chronologique les différentes inventions, les monarques, les oeuvres littéraires et les faits marquants du monde. Le tout était présenté de manière astucieuse, sous la forme de 4 lignes horizontales superposées, chaque ligne correspondant à un thème et sa lecture de la gauche vers la droite permettait d'avancer dans le temps.

Par ailleurs, les lignes étaient synchronisées, ce qui permettait par exemple de voir que lorsque Louis XIV était à la moitié de sa vie Denis Papin inventait sa machine à vapeur et que Racine et La Fontaine étaient en pleine création.

Le contexte dans lequel nos ancêtres ont vécu est pour moi aussi important que les informations qu'on peut trouver sur eux car cela peut permettre de dresser une sorte de portrait culturel de ces ascendants dont les divers actes ne nous disent finalement pas grand chose.

C'est la raison pour laquelle, pour certains de mes ancêtres (ceux avec lesquels j'ai un certain attachement, ce qui est totalement irrationnel comme choix ...), je crée une timeline à 3 niveaux :
  • les faits marquants concernant mon ancêtre (naissance, mariage, décès, présence dans un acte, lieu de résidence et métier)
  • les faits marquants concernant le village, la paroisse ou la commune (baptême de cloche, famine, faits de vie du ou des personnages importants de la place, etc.)
  • les faits marquants concernant le pays (roi ou autre chef d'état, guerre, invention, etc.)
Cette façon de procéder, si elle est assez fastidieuse car les informations à compiler sont nombreuses, permet de replacer l'ancêtre dans son contexte, en partant de lui et de sa famille jusqu'au pays où il vit.

Cette approche permet alors d'imaginer ce qu'il a pu penser de telle évolution politique ou de comprendre s'il a été contraint de changer de lieu de vie pour des raisons économico-politiques. Ainsi, un des ancêtres de mon épouse était maire de sa commune jusqu'en 1871 et sa fille aînée se nommait Eugénie : en réalisant une timeline comme décrite plus haut, on fait nécessairement le lien avec la chute du Second Empire et on a une forte présomption sur ses opinions politiques ...

L'autre intérêt de cette approche est qu'elle permet de donner un visage humain à l'histoire et à rendre plus vivants certains faits oubliés à notre époque, mais vécus de manière très forte par nos ancêtres. Ainsi, la mort d'un roi et son remplacement par son successeur ne signifient plus rien de particulier pour nous, mais à l'époque, cela devait être un moment fort de l'histoire locale !

Et vous, quels usages de la timeline de vos ancêtres avez-vous ?

Pour aller plus loin : 



           

mardi 21 mai 2013

Comment présenter ses découvertes généalogiques ?


Lorsque après plusieurs années de recherches on se trouve face à des centaines d'ancêtres, plus ou moins lointains, la question se pose de savoir quoi en faire ...

En effet, la première idée qui vient à l'esprit est de reporter consciencieusement sur un arbre toutes ces personnes grâce à qui nous sommes là aujourd'hui et de noter avec la plus grande attention les éléments que nous avons trouvés : leurs dates d'entrée et de sortie sur terre, leur date de mariage (tout au moins celle du mariage avec le conjoint qui a donné la descendance dont nous sommes issu), leur profession ...

Fouiller les archives - le début à tout ...


Mais voilà un arbre c'est petit. Ou plutôt, cela peut être très grand mais pour y noter des centaines de personnes on est forcément limité à certaines informations. Alors que faire ? Comment montrer au lecteur le résultat de nos recherches ? Et comment les rendre intelligibles ?

Personnellement, j'aime assez l'idée d'écrire une chronique familiale dans laquelle on pourrait reporter toutes les trouvailles et découvertes faites au sujet de chacun de nos ancêtres. Bien sûr, certaines personnes seraient mieux loties que d'autres, mais rien n'empêche d'enrober un ancêtre un peu trop maigre par un habillage historique.

Car là est le noeud du problème : comment éviter la litanie des dates pour ces dizaines d'ancêtres quand on ne dispose que d'elles. Pour moi, la solution est de replacer l'ancêtre en question dans son contexte géographique et historique. On peut ainsi décrire la paroisse où il vivait, le métier qu'il exerçait, son environnement familial, etc. Bref, toutes ces informations qui sont réelles et non imaginées mais qui remplument un peu cet ancêtre dégarni.

Le second souci auquel on peut faire face est la présentation générale de la chronique. En effet, tant qu'on est à 2 voire 3 générations, c'est gérable, mais dès qu'on dépasse les 20 ancêtres, on risque de faire un document où on ne s'y retrouve pas. Il y a donc pour moi deux solutions possibles :
  • soit on fait un chapitre par "branche", ce qui réduit d'autant le nombre d'ancêtres à présenter
  • soit on fait un chapitre par génération, ce qui donne une présentation de type "Les uns et les autres" de Claude Lelouch ...

Une branche par chapitre va permettre, si on part de ses arrières-grands-parents, de faire 8 chapitres, chacun consacré aux ancêtres de chaque arrière-grand-parent. On peut d'ailleurs appliquer ce principe pour 8 sous-chapitres qui seraient consacrés chacun aux branches des aïeux de ces personnes. L'avantage de cette méthode est qu'elle est lisible, puisque chaque ancêtre est dans un chapitre donné. Elle présente cependant l'inconvénient de forcer le lecteur à savoir à quelle branche appartient tel ancêtre. Cependant, cette difficulté peut être contournée par la mise en place d'une liste alphabétique indiquant le chapitre pour chaque ancêtre.
Personnellement j'agrémenterais ces chapitres d'une petite carte permettant d'appréhender visuellement les lieux de vie des ancêtres d'une branche donnée et éventuellement leurs déplacements. Cela peut être intéressant si, comme dans mon cas, les branches sont très marquées géographiquement.


Une présentation "à la Lelouch" propose de faire un chapitre par génération. Même si des ancêtres n'ont rien d'autre en commun que d'être votre ascendant, cela permet de présenter en une fois les différences de niveau social, les différences de lieu de vie, à une génération donnée. Cela peut permettre de découvrir, au fur et à mesure de l'avancement, comment un descendant de journalier a fini par épouser une descendante de l'aristocratie locale.
L'inconvénient de cette méthode est la lisibilité (celles et ceux qui ont vu le film de Claude Lelouch "Les uns et les autres" s'en souviennent...). Il est en effet parfois difficile de raccrocher les wagons et de s'y retrouver ...
Mais là encore, la mise en place d'une liste alphabétique peut aider ... 

Dans les deux cas, une fois la chronique réalisée, les chapitres remplis et éventuellement agrémentés d'informations historiques et géographiques, il ne reste plus qu'à publier le résultat. Mais attention, ce résultat n'est qu'éphémère car toute nouvelle découverte viendra le compléter, voire le modifier. Il faut donc trouver un support qui soit évolutif et susceptible d'indiquer les modifications qui ont été apportées par rapport à la version précédente.

Il s'agit donc bien là d'un travail sans fin, mais qui servira sans aucun doute de référence aux générations futures qui voudront compléter les recherches, ne serait-ce que parce que vos enfants ou descendants auront les ancêtres de leurs conjoints à ajouter !


Et vous, comment présenteriez-vous vos découvertes ?

Pour aller plus loin : 


           

mardi 14 mai 2013

La caverne d'Ali Baba


Il y a des moments dans une vie où on est suffisamment adulte pour réaliser pleinement ce qui se passe mais où on est encore suffisamment jeune pour se lancer à corps perdu dans une aventure nouvelle. Les trouvailles familiales font partie de ces instants.

Il y a quelques temps en effet, ses enfants ont décidé de placer leur mère, ma grand-mère, dans une maison de retraite car la vie dans sa maison devenait impossible. Je passe les détails, mais il y a deux mois elle s'est fait cambrioler de nuit car elle avait laissé la porte d'entrée ouverte ... Une des conséquences immédiates est qu'il a fallu faire l'inventaire de la maison pour répartir ce qui pouvait l'être entre ses (nombreux) descendants et jeter le reste.



Or je suis l'un des seuls (si ce n'est le seul) de ma génération à m'intéresser à l'histoire de la famille. Ou plus exactement à faire des recherches sur ma famille, car lorsque je présente des résultats, tout le monde est content que je m'y sois collé ! Et quand j'entends qu'on va entreprendre de vider la maison de ma grand-mère, je veux y mettre mon grain de sel.

Et il y a de quoi !

Je me souviens que ma grand-mère m'avait parlé de ce carnet que sa mère tenait pendant la première guerre mondiale où elle notait chaque jour les éléments marquants. Un ligne de quelques mots qui notait la réception d'une lettre de son mari depuis le front où il se battait, une ligne pour noter la naissance d'un enfant et, le plus terrible, ces lignes, par dizaines où elle notait "rien" d'une écriture ferme et droite. La guerre vue par les femmes de soldat : sobre et terrible à la fois.

Et bien, ce carnet fait partie de ces "vieilleries" entassées dans un tiroir plein à craquer, coincé entre une publicité et un vieux numéro de Paris Match daté d'août 1945. Un collector pour cette femme qui a vécu la guerre dans sa chair. Une seconde guerre mondiale où mon grand-père a failli mourir bêtement : appelé en urgence le 24 décembre 1944 par un voisin qui lui annonçait la naissance de son fils, mon oncle, il a quitté la messe de minuit en courant et s'est fait tiré dessus par une patrouille allemande ...

Ou encore ces mémoires écrites par mon grand-père, ancien professeur de lettres classiques, qui m'avait appris alors qu'il descendait d'un officier de la Gendarmerie Impériale qui muté de Champagne vers le Jura y avait fait souche, délaissant son ancienne famille dont les descendants produisent encore un champagne assez renommé ...

Tous ces souvenirs entassés et qui ne demandent qu'à être retrouvés, relus, commentés, triés, archivés ... Toujours cette idée de garder une trace pour mes enfants et mes descendants.

Et puis la chance d'avoir ma grand-mère toujours en vie pour boucher les trous : qui est sur cette photo, qui a écrit ça, etc ?

Je dois aller sur place en juin pour aider ma mère et mes oncle et tante à fouiller et surtout, éviter que tout ne parte à la benne ! Je sais déjà que je vais trouver de belles choses. Ma mère m'a parlé d'une photo de mon arrière-grand-mère enfant, à l'école. Apparemment une photo de 1900 ou 1902. Peut-être y en aura-t-il d'autres ?

On ne parle pas ici d'ancêtres lointains puisque ce sont des gens que j'ai connus, mais le lien est fort et tangible. Quand je pense que mon arrière-grand-mère que j'ai très bien connue puisqu'elle n'est décédée qu'à mes 25 ans avait son grand-père, je dis bien son grand-père qui était né en 1800, cela me donne le vertige : avec un seul intermédiaire, je me retrouve plongé en 1800 !

Parfois, le destin se charge de nous rappeler que nos ancêtres ne sont pas très loin et qu'en fouillant dans les vieux tiroirs on peut parfois faire des découvertes d'une richesse incroyable !


Et vous, avez-vous fait de telles découvertes ?

Pour aller plus loin :


           

mardi 7 mai 2013

Challenge A à Z - Le Bilan




Avec
Brio
Cette
Délirante et
Etonnante
Femme
Géné-atypique
Héla et
Invita
Joyeusement une
Kyrielle de
Loulous à
Mettre
Nonchalamment mais
Obligatoirement, leur
Prose
Quelque peu
Réussie
Sur un
Thème
Universel : la
Vie. Le tout sur le
Web. Car, qu'ils soient nés sous
X ou de la Génération
Y, tous sont nos
Zancêtres ;-)

Un petit clin d'oeil à Sophie pour la remercier une fois de plus de son excellentissime Challenge qui m'a personnellement permis de faire de nouvelles rencontres et donc de devenir un peu moins bête ...

Et puis une idée a germé dans mon esprit, idée qui n'était évidemment pas dans mes objectifs et résolutions de début d'année, celle de reprendre certains de mes articles (en tout cas ceux qui se rapportent le plus au thème de mon blog : Aide généalogie) et de les publier sous la forme d'un abécédaire. Car c'est ce qui m'a sans doute manqué le plus lorsque j'ai débuté il y a plus de 25 ans : un ouvrage simple et concis qui donne les informations clefs pour la recherche en généalogie.

Il existe en effet de nombreux ouvrages mais tous (ou en tout cas tous ceux que j'ai lus ...) décrivent comment débuter, comment faire telle recherche dans tel fonds d'archive, mais aucun ne donne d'information pratique et condensée sur le vocabulaire de l'environnement généalogique ...

Bon, on verra bien si j'ai des lecteurs, mais au moins, cela me permettra de laisser une trace de mes recherches. Et si ça peut aider, alors tant mieux !


Et vous, qu'avez-vous retiré de ce Challenge ?

Pour aller plus loin :